À qui profite la mixité ? La fabrique des maux.

Rapports sociaux – pouvoir – dissonance cognitive – plafond de verre – droit à la ville.
Le chemin commence là. Avec une impression d’être flouée, une colère qui demande : Mais il vient d’où ce besoin de mixité sociale à tout prix ? La mixité sociale, c’est pour qui ? C’est pourquoi ? Et comment refuser ce concept bienfaisant, presque miracle ? Comment s’opposer à l’idée magnifique de se mélanger aux autres, de rencontrer des personnes différentes de soi, de vivre ensemble ?
En posant un regard critique sur deux projets que j’ai mené et qui devaient changer le monde – du moins sur le papier –, je pars à la recherche du sens des mots. Au détour d’une expédition à l’Université des Enfants et d’une promenade dans la rénovation urbaine du quartier Nord, je reviens sur cet argument majeur : la mixité sociale profite à tout le monde.
Une conférence gesticulée, c’est quoi ?
La conférence gesticulée est un style de spectacle, et avant tout un outil d’éducation permanente/populaire. A l’intersection entre le théâtre et la conférence académique, l’objet gesticulé a pour propriété essentielle de mêler sous une forme narrative le vécu des conférencièr.es – le savoir chaud et les éléments de théorie – le savoir froid. La démarche vise à donner des clés de compréhension de la société et à développer l’esprit critique.
La conférence gesticulée est un spectacle, certes, mais elle trouve pleinement son sens en étant suivie par un atelier de réflexion et/ou de mise en action destiné à approfondir la problématique en compagnie des spectateurs qui le désirent.
J’ai écrit ma conférence, entre février et juin 2025, en collaboration avec l’équipe de la ForGe et auprès de 10 autres gestucilant.es. Cette première édition bruxelloise a existé grâce à l’engagement de la collective l’Arpente.